Filip Corten
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Quand un trimestre fait toute la différence !

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Ces trois derniers mois l'ont une nouvelle fois prouvé : les choses peuvent changer rapidement sur les marchés financiers. Après une forte correction au cours des dix premiers mois de l'année, les marchés des actions et des obligations ont enregistré une belle reprise par la suite. Le tableau ci-dessous montre les rendements de différentes classes d'actifs entre début 2022 et mi-octobre, ainsi que le redressement qui s'est opéré ensuite.

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Il va sans dire que le sentiment des investisseurs s'est clairement inversé, passant de très négatif à plutôt positif. Une fois de plu​​​s, la panique s'est avérée mauvaise conseillère. Les investisseurs qui ont vendu en pleine correction doivent probablement s'en mordre les doigts, à la vue de la reprise actuelle des marchés.​​​​

Plusieurs facteurs expliquent ce rebond. Tout d'abord, nous constatons que la pression inflationniste commence à s'atténuer. Si l'inflation européenne était encore de 10,6 % en octobre, les économistes s'attendent désormais à ce qu'elle passe sous la barre des 9 % d'ici la fin janvier.

L'évolution du prix du gaz n'est bien entendu pas étrangère à cette baisse. La hausse spectaculaire que nous avons connue au cours de l'été dernier a laissé place à une baisse tout aussi remarquable au secon
d semestre. Aujourd'hui, le prix du gaz est revenu au niveau de septembre 2021, c'est-à-dire avant l'invasion russe de l'Ukraine. Grâce à la douceur de l'hiver, nous avons en effet tous pu faire des économies d'énergie. Les réserves européennes de gaz sont donc encore à leur niveau maximal. Nous avons également pu compenser une grande partie des approvisionnements en gaz russe via la Norvège et le Qatar. Depuis la côte de la Mer du Nord, on peut ainsi observer, de nuit, une file de méthaniers prêts à pomper leur cargaison vers les terminaux gaziers.​

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La perspective d'une inflation plus faible devrait également réduire la volonté des banques centrales de relever leurs taux. La BCE a augmenté son taux directeur de 2,5 % au cours des derniers mois, la Fed jusqu'à 4,25 %. Une hausse limitée reste possible à court terme, mais les marchés financiers commencent à intégrer une baisse des taux à un peu plus long terme. Une évolution qui soutiendra évidemment le marché obligataire.

Autre facteur de poids : la résilience dont a fait preuve l'économie. Au plus fort de la crise énergétique, nous avons été inondés de scénarios économiques apocalyptiques, mais ceux-ci se sont avérés bien trop pessimistes. La croissance économique se maintient relativement bien. Bien sûr, on observe un ralentissement, une récession technique reste d'ailleurs possible, mais le spectre d'une lourde récession semble bel et bien écarté.

Les PMI, ou indicateurs prévisionnels, sont passés légèrement en dessous du niveau pivot de 50, ce qui témoigne d'un ralentissement de la croissance. Cependant, ils montrent déjà des signes de reprise. Nous constatons en effet que la confiance des consommateurs retrouve le sourire et que les entreprises envisagent l'avenir avec un peu moins de pessimisme.

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Enfin, les bénéfices des entreprises restent également stables. Les marges bénéficiaires ont rapidement digéré la pandémie et se maintiennent désormais à des niveaux élevés. La majorité des entreprises a très vite répercuté l'augmentation du coût de l'énergie sur leurs clients. Elles sont donc globalement en bonne santé ! Une baisse limitée des bénéfices au cours des prochains trimestres est possible, même probable, mais un choc comme celui que nous avons connu en 2020 ne semble pas à l'ordre du jour. La baisse des prix, combinée à une certaine stabilité des bénéfices des entreprises s'est donc traduite par des valorisations boursières plus attrayantes.​

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Rester investi

Après la correction de l'année dernière, nous sommes relativement positifs, tant vis-à-vis des actions que des obligations. À long terme, il est toujours sage de ne pas paniquer, et de rester investi. Cette sagesse boursière reste-elle de mise aujourd'hui ? La réponse est oui ! Les valorisations sont attrayantes et la dynamique semble reprendre. Plusieurs indicateurs de l'évolution montrent également que le moment est venu d'acheter. Même d'un point de vue purement technique, l'avenir proche du marché boursier semble plutôt positif.

Nous avons donc légèrement augmenté la pondération des actions dans nos fonds de la branche 23 au cours des dernières semaines, tant dans les marchés industrialisés (MSCI World) que dans les marchés émergents (MSCI Emerging Markets).

Dans le segment obligataire, nous continuons à privilégier les obligations d'entreprises. Même après la récente baisse, le rendement des entreprises « investment grade » est toujours proche de 4 %, tandis que les obligations d'État offrent un coupon de plus de 2,75 %. Nous n'avons pas vu de tels rendements depuis 2011. Ils contrastent fortement avec les taux négatifs qui étaient encore la norme au début de l'année dernière.

Pour profiter de la reprise de ces deux classes d'actifs, nos fonds profilés sont également des produits d'investissement idéaux pour tous les profils d'investisseur.​